Saturday, October 30, 2010

Desjardins fléchit ses muscles

Il y a peu de temps, le milieu financier considérait que sont devoir se résumait au seul fait de faire croître l'argent.

Quand l'économie roulait au rythme des véhicules utilitaires sportifs, il était plus facile de fermer les yeux à l'énorme influence des banques, et croire qu'elles ont relativement peu d'impacts en comparaison avec les secteurs industriel et manufacturier.

Aujourd'hui la crise financière semble avoir réveillé le secteur par rapport à sa responsabilité sociale, mais aussi au fait qu'une bonne performance environnementale et sociale peut être synonyme de la valeur sûre à long terme...


C'est ainsi que Desjardins, la plus importante coopérative financière canadienne, démontre son leadership par l'entremise du groupe Placement Nordouest et Éthique (PNE) dont il fait partie. Cette année, le PNE demandera à cinquante sociétés internationales de dialoguer sur la façon d'améliorer leur performance environnementale, sociale, et de gouvernance (ESG).

Ainsi Canon, Power Corporation, Microsoft et Bombardier devront défendre leur bilan en droits humains, tandis que les six grandes banques canadiennes devront défendre la compensation de leur dirigeants, alors que les sables bitumineux devront montrer leurs progrès pour réduire leurs impacts sur l'environnement.

En pratique, il serait difficile pour l'instant de rendre compte de toutes les activités des sociétés dans lesquelles elles investissent, du moins dans un rapport de développement durable. Cela ne devrait cependant pas les empêcher de rendre compte des exigences faites en vers ces mêmes compagnies pour améliorer leur bilan ESG.

L'ère de la non-responsabilité des banques est révolue: elles ne peuvent plus prétendre que leur appui n'a pas d'influence pour le meilleure ou pour le pire. Le système financier joue un rôle déterminant dans presque toutes les sphères de la société, et sa responsabilité envers la société est donc énorme.

Les banques peuvent choisir de mettre leur influence au profit du changement, comme le fait Desjardins, ou bien se laver les mains des maux de la société. À vous de choisir laquelle mérite de gérer votre argent.

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